La deuxième édition du programme Compact with Africa, mis en place il y a deux ans par la chancelière allemande Angela Merkel, a rassemblé cette semaine à Berlin, des centaines de participants dont 12 chefs d’Etat africains, pour dresser un premier bilan de ce programme dédié au continent africain.
« Certaines choses ont commencé à bouger, mais je ne veux pas brosser un tableau trop positif », a déclaré Mme Merkel lors de son discours, laissant planer un sentiment mitigé.
«Nous avons encore des problèmes à résoudre, notamment la sécurité dans le Sahel et la croissance démographique» qui freinent, a-t-elle dit, les investissements.
« Les investissements dans les pays du Compact with Africa n’ont pas augmenté », a constaté l’économiste Robert Kappel, auteur d’une étude commandée par la Fondation Friedrich-Ebert sur le projet.
En outre, les montants des investissements directs étrangers (IDE) dans ces pas « sont restés stables », à en croire le rapport de suivi des investissements de Compact with Africa sur la période 2014–2018.
L’étude explique ce constat par « un contexte mondial plus difficile et des perspectives de croissance globalement faibles ». Mais c’est particulièrement la difficulté des acteurs privés à se tailler une place dans le secteur des infrastructures qui complique la tâche.
Cette situation décourage, entre autres, les potentiels investisseurs allemands, bien que les échanges avec l’Afrique aient augmenté de 8,5 % au premier semestre 2019.
En effet, à l’heure actuelle, il n’y a que 800 sociétés à capitaux allemands actives en Afrique. Et d’après une étude de l’Institut Allensbach, à peine 5% des autres entreprises allemandes pensent s’y implanter.