Dans le cadre d’un programme d’accueil instauré fin 2018, la France a accueilli ce mercredi, 27 femmes irakiennes de la tribu yazidie, avec leurs enfants, toutes victimes de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
C’est le dernier groupe de 100 femmes yazidies accueillies sur le sol français dans le cadre de ce programme. Le président français Emmanuel Macron l’avait promis à Nadia Murad, Prix Nobel de la paix 2018 et ancienne victime du groupe EI.
«Vous êtes les bienvenus en France ! Vous allez voir, progressivement vos enfant aller à l’école, vous allez vous faire des amis … Soyez chez vous», a déclaré Eric Chevallier, directeur du Centre de Crise du Quai d’Orsay, à leur arrivée à l’aéroport Charles-de-Gaulle en provenance d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. La plupart de ces femmes étaient accompagnées d’enfants en bas âge ainsi que des adolescents.
«Ce que nous avons vécu ces cinq dernières années est inimaginable. Aujourd’hui la France nous a ouvert les bras, nous ne pouvons qu’être reconnaissants », a estimé Turko, une mère de famille âgée de 30 ans.
«La première chose que nous voudrions faire, c’est apprendre la langue, envoyer nos enfants à l’école, apprendre la culture française. Après, ce sont nos enfants qui décideront de ce qu’ils veulent faire de leur vie», a-t-elle poursuivi.
Habitant les recoins des montagnes du Kurdistan irakien, dans le nord de l’Irak, les Yézidis constituent une minorité kurdophone adepte d’une religion ésotérique monothéiste.
Cette communauté est persécutée depuis 2014, lorsque le groupe EI a conquis un tiers du territoire irakien, dont le foyer historique des Yézidis sur les monts Sinjar.
Dans la foulée, les djihadistes ont massacré les hommes, transformé les enfants en soldats et contraint des milliers de femmes à l’esclavagisme sexuel et aux travaux forcés.