A Paris, la majorité des étudiants précaires s’approvisionnent de L’Agoré, une épicerie solidaire qui aide les étudiants à surmonter leurs difficultés financières , en leurs offrant des desserts à 5 centimes et de la viande blanche pour 35 centimes.
Cette grande précarité, dont ces étudiants sont victimes, est à l’origine de plusieurs manifestations sur les campus, qui ont éclaté en début de semaine, après l’immolation par le feu d’un étudiant vendredi devant le Crous de Lyon.
Selon la Fage , premier syndicat estudiantin , un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en France. « Je ne mangeais pas de viande avant de connaître l’Agoraé », explique Susana Luque-Gomez, une étudiante en langues originaire de Colombie. « La conversion des prix entre l’euro et le peso coûte trop cher, selon l’étudiante.
A son ouverture, à 16h30, l’épicerie solidaire, située au cœur des bâtiments du Crous, Porte de Clignancourt, se remplit aussi rapidement d’étudiants que le frigo, lui, se vide de ses denrées.
« Aujourd’hui, c’est une pizza par personne », rappelle Elif Mutlu, chargée de mission au sein de l’Association des étudiants de Paris (Agep) qui gère deux épiceries de ce type dans la capitale.
Lancées en 2011 par la Fage, les Agoraé se sont multipliées depuis. On en compte aujourd’hui 20 en France, gérées par les associations estudiantines locales.