La ministre française des armées Florence Parly commence ce lundi au Tchad une visite dans les pays du Sahel alors que la situation sécuritaire dans la région est plus inquiétante que jamais.
Au Tchad, la ministre française doit rencontrer le président Idriss Déby, ainsi que le général Pascal Facon, nouveau commandant de la force Barkhane qui mobilise 4 500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne. Les prochaines étapes de sa tournée restent confidentielles pour des raisons de sécurité.
Cette tournée sahélienne de Florence Parly intervient après la mort samedi d’un soldat français de la force Barkhane dans le nord-est du Mali, près de la frontière du Niger, et au lendemain d’une attaque dans la même région contre une base militaire malienne qui a fait 49 morts.
La pose de l’engin artisanal qui a provoqué la mort du soldat français ainsi que l’attaque contre la base des forces armées maliennes ont été toutes les deux revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Six ans après l’intervention militaire française Serval, et malgré les actions des armées nationales appuyées par des troupes étrangères notamment des militaires français, le contexte sécuritaire régional s’est fortement dégradé.
Les violences djihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées vers le centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant à des conflits intercommunautaires qui ont fait des centaines de morts.
Au Burkina Faso, les violences attribuées à des mouvements djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique, ont fait depuis 2016 au moins 630 morts civils et militaires.