Le gouvernement italien a décidé de renouveler avec la Libye, un accord très controversé conclu en 2017 avec Tripoli mais estimé efficace par les autorités de Rome, a annoncé mercredi devant le parlement, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.
Cette convention prévoit d’appuyer financièrement et de former les gardes-côtes libyens pour bloquer les départs de clandestins, avec l’aide de l’Union Européenne (UE).
Dans son intervention devant le parlement, le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio a justifié la prolongation systématique de cet accord pour une période triennale (à compter du 2 novembre) en expliquant qu’«une réduction de l’assistance italienne pourrait se traduire par une suspension de l’activité des garde-côtes libyens, avec pour conséquence : davantage de départs, des tragédies en mer et une détérioration des conditions des migrants dans les centres d’accueil».
Le ministre italien a néanmoins assuré que l’exécutif «travaille pour l’améliorer », tout en mentionnant que, de l’avis de la partie italienne, cet accord fonctionne et « personne ne peut nier qu’il a permis de passer de 170.000 débarquements (de migrants en 2016) à 2.200, en seulement deux ans ».
D’après Luigi Di Maio, l’Italie va chercher à « impliquer davantage les Nations Unies et la société civile dans l’amélioration de l’assistance aux migrants » en élargissant l’accès des ONG aux camps de rétention libyens, en relevant le montant des enveloppes pour le rapatriement vers les pays d’origine lorsque ceux-ci sont réputés sûrs à l’instar de la Tunisie et en soutenant financièrement la mise en œuvre de projets de coopération.