Les deux constructeurs automobiles PSA et Fiat-Chrysler ont publié ce jeudi un communiqué commun dans lequel ils dévoilent les détails de leur accord de fusion, et dont le siège central sera basé aux Pays-Bas.
Les deux constructeurs ont annoncé être tombés d’accord «à l’unanimité» pour mettre en œuvre « une fusion à 50/50 des activités des deux groupes ». Les actionnaires partageraient donc à parts égales les fruits de ce rapprochement.
Le conseil d’administration serait composé de onze membres, cinq nommés par Fiat-Chrysler, cinq par PSA avec Carlos Tavares, l’actuel patron du constructeur français comme directeur général. Dans leur communiqué, PSA et Fiat-Chrysler, qui emploient 400 000 salariés dans le monde, ont tenu à souligner que leur fusion se fera « sans fermeture d’usine ».
Actionnaire à 12% de PSA, l’Etat français a accueilli « favorablement » ce projet de fusion tout en indiquant que le gouvernement « sera particulièrement vigilant sur la préservation de l’empreinte industrielle en France, la localisation des centres de décision et la confirmation de l’engagement du nouveau groupe sur la création d’une filière industrielle européenne de batteries électriques ».
L’opération de fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, la valorisation de l’entité fusionnée étant évaluée à environ 50 milliards de dollars, devrait donner naissance à un nouveau géant de l’automobile, le numéro quatre derrière Volkswagen, l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, et Toyota. Elle se profile à un moment où le secteur connaît des difficultés, avec notamment des défis technologiques majeurs liés à l’essor des véhicules électriques.