Selon la Banque centrale européenne (BCE), les banques françaises ont cumulé 124 milliards d’euros de «prêts non performants» à fin juin 2019, ce qui hisse la France au deuxième rang du classement des créances douteuses dans la zone euro, juste derrière l’Italie avec ses 140 milliards de créances douteuses.
Ces prêts sont déclarés « non performants » lorsque plus de 90 jours se sont écoulés sans que l’emprunteur ait versé les tranches ou les intérêts prévus.
Les créances douteuses des banques françaises sont 50% de plus que celles des banques espagnoles et quatre fois plus que les banques allemandes. Elles représentent 22% des 561 milliards d’euros d’encours de prêts dont le recouvrement est improbable, dans les 19 pays de la zone euro.
Dans une étude intitulée «Deleveraging Europe : Focus on France» publiée hier lundi, le cabinet Deloitte rapporte que les six plus grosses banques françaises détenaient un total de 112 milliards d’euros de ces créances douteuses à fin 2018.
Il s’agit de BNP Paribas avec 34 milliards, Crédit Agricole 23 milliards, Banques Populaires Caisses d’Epargne 21 milliards, Société Générale 18 milliards, le groupe Crédit Mutuel 14 milliards et La Banque Postale avec seulement 1 milliard d’euros. Et rapporté au total de leurs encours de crédit, le taux des créances douteuses des banques françaises est meilleur que la moyenne européenne.
Près de la moitié des créances douteuses concernant des crédits contractés en France, porte sur des prêts aux entreprises (grandes et PME), un tiers sur des emprunts immobiliers de particuliers et le solde sur du crédit conso.