Le gouvernement allemand vient, une fois de plus, d’abaisser sa prévision de croissance en tablant sur un taux de 1 % de hausse de son PIB en 2020, contre 1,5 % encore attendu au printemps dernier.
La nouvelle prévision de croissance de la première économie de l’Union Européenne (UE) pour 2020 est inférieure au 1,2 % annoncé mardi par le Fonds Monétaire International (FMI) à l’occasion de la présentation de son panorama d’automne, et historiquement basse par rapport aux 2,2 % de 2017 et 1,4 % de l’année 2018.
Pour ce qui est de l’année en cours, Berlin a maintenu sa prévision de croissance à 0,5 %, ce qui représente l’une des plus mauvaises performances dans la zone euro avec l’Italie.
La Bundesbank s’attend à ce que le recul d’ores et déjà enregistré de 0,1 % au deuxième trimestre se suive d’une nouvelle contraction entre juillet et septembre.
L’économie allemande dépend énormément de son moteur extérieur. Aussi subit-elle sévèrement le ralentissement mondial en raison des tensions commerciales à l’échelle internationale et des incertitudes relatives au Brexit.
Le secteur automobile, qui constitue le fleuron de l’industrie allemande, reflète particulièrement ces difficultés, d’autant plus qu’il subit l’impact du dieselgate.
Malgré tout, le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier, se veut rassurant en assurant que «si les perspectives sont actuellement en demi-teinte, il n’y a aucune menace de crise de conjoncture».