L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), a publié hier mardi des chiffres sur les nouvelles immatriculations des entreprises en France, qui révèlent que 70.605 nouvelles sociétés ont été lancées en septembre.
Ce nombre record marque une augmentation de 4,2%, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, après un été en dents de scie, avec une hausse peu significative en juillet et une baisse en août (-0.6%). Il est porté par la hausse des immatriculations de micro-entreprises.
Près de la moitié des entreprises créées sont en effet des micro-entreprises avec 33 618 entités, soit une hausse de 6.8%, contre seulement 2% pour les entreprises dites classiques. Sur les douze derniers mois, le nombre de nouvelles entreprises lancées a augmenté de 16.6%.
Le secteur du « soutien aux entreprises », en particulier les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, est celui contribue le plus à la hausse des créations d’entreprises avec une contribution de 4.2 points à l’évolution totale.
L’essor des micro-entreprises s’explique par plusieurs mesures. Par exemple, le gouvernement a décidé de fixer un nouveau délai avant de diminuer les exonérations de cotisations sociales dont peuvent bénéficier les micro-entrepreneurs. Ce contexte incite les analystes à la prudence quant à la pérennité de cette hausse de création d’entreprises.
La micro-entreprise était déjà la locomotive du record de créations d’entreprises enregistré en 2018, quand pas moins de 691 000 nouvelles entités avaient été lancées, avec une embellie particulièrement notable des secteurs des transports et de l’entreposage. Les créateurs d’entreprises étaient en moyenne âgés de 36 ans et quatre d’entre eux sur dix étaient des femmes.