Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a indiqué mardi qu’il compte se rendre en Irak pour discuter avec les autorités locales et «les Kurdes» de la sécurité des camps où sont détenus les djihadistes étrangers.
Près de 10.000 combattants djihadistes «sont aujourd’hui dans des prisons, dont il faut assurer absolument la sûreté et la sécurité», a déclaré Le Drian à la tribune de l’Assemblée nationale, en faisant allusion aux camps de détention générés par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie.
«C’est pour cette raison que je vais me rendre à la demande du président de la République, en Irak dans peu de temps afin de parler avec l’ensemble des acteurs, y compris les kurdes, de la réalité de la situation sécuritaire et de notre propre sécurité», a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères.
L’offensive lancée le 9 octobre par l’armée turque contre le groupe armé kurde des Unités de protection du peuple (YPG) fait redouter des évasions et la libération de djihadistes étrangers incarcérés dans cette zone.
Près de 12.000 éléments de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI), dont 2.500 à 3.000 ressortissants étrangers, sont écroués dans les prisons administrées par des Kurdes, d’après des statistiques de sources kurdes.
Quant aux camps des déplacés du nord-est syrien, ils abritent quelque 12.000 étrangers, dont 8.000 enfants et 4.000 femmes.