Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dévoilé hier mercredi son « offre finale » à Bruxelles pour un accord de sortie de l’Union européenne, réglant notamment la question de la frontière irlandaise.
Le plan de Boris Johnson est une nouvelle proposition alternative au « backstop » nord-irlandais, cette clause de sauvegarde censée éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord et qui est toujours le principal point de blocage d’un accord.
Sous sa forme actuelle, le « backstop » prévoit de maintenir le Royaume-Uni tout entier dans une union douanière avec l’Union européenne, ce qui est inacceptable pour les brexiters, qui dénoncent la perte de souveraineté.
La nouvelle offre de Boris Johnson prévoit que l’Irlande du Nord conserve les réglementations de l’Union européenne pour tous les biens, et pas seulement agricoles, pendant une période de transition de quatre ans, qui pourra être renouvelée si elle le souhaite.
En revanche, la province britannique reste dans la même zone douanière que le Royaume-Uni, mais sans rétablissement de la frontière « physique » qui contredirait les accords de paix de 1998. Les contrôles douaniers seraient réalisés « de manière décentralisée » avec des déclarations électroniques et « un nombre très réduit de contrôles effectués dans les locaux » des entreprises concernées.
Cette proposition est flanquée d’un ultimatum. Les services du 10 Downing Street ont prévenu que « si Bruxelles ne noue pas le dialogue sur cette offre, alors ce gouvernement cessera de négocier jusqu’à ce qu’il ait quitté l’Union européenne le 31 octobre.
La proposition présentée par Boris Johnson n’a pas convaincu les négociateurs de l’Union européenne car « plusieurs points problématiques » menacent le grand marché unique, l’un des lignes rouges des Européens.