Le gouvernement a annoncé la mort d’au moins 29 personnes, tuées hier dimanche dans deux attaques dans deux localités de la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso. La double attaque a visé un convoi de vivres alimentaires et un camion de transport.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement Remis Fulgance Dandjinou a indiqué qu’un camion de transport a sauté sur un engin explosif improvisé sur l’axe Barsalogho-Guendbila et que le bilan provisoire fait état de quinze morts et de six blessés qui ont été évacués dans les centres de santé pour une prise en charge appropriée. Selon une source sécuritaire, les victimes seraient en majorité des commerçants.
Dans un autre communiqué, le porte-parole indique qu’une autre attaque a été perpétrée à une cinquantaine de kilomètres de Barsologho par des terroristes contre un convoi de vivres sur l’axe Dablo-Kelbo. Cette deuxième attaque a entraîné le décès de quatorze civils et des dégâts matériels importants. Un élu local a précisé qu’il s’agissait d’un convoi de triporteurs chargés de vivres pour les populations déplacées et qu’une dizaine de conducteurs avaient été tués.
Des renforts militaires ont été déployés et des opérations de ratissage étaient en cours. Pourtant, d’importantes opérations de sécurisations sont en cours dans la région. Le gouvernement se dit déterminé à accompagner les institutions qui interviennent dans l’action humanitaire pour la réussite de leurs missions.
Cela fait quatre ans et demi que le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique. De plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ces attaques ont fait plus de 570 morts depuis début 2015 selon un décompte de l’AFP et des fait des milliers de déplacés, sans que l’armée ne semble capable de les enrayer.