Le gouvernement américain a confirmé jeudi être en négociations avec les insurgés yéménites houthis, une première sous le président Trump, dans l’objectif de trouver une solution « acceptable » à la guerre qui déchire ce pays.
C’est un diplomate américain de haut rang qui a fait cette annonce lors d’une visite en Arabie saoudite, pays qui dirige depuis cinq ans une coalition militaire au Yémen contre les rebelles houthis, accusés d’accointance avec l’Iran, l’ennemi commun du royaume wahhabite et des Etats-Unis. Cette insurrection a conquis la capitale Sanaa en 2014 et contrôle, depuis, d’importantes portions du nord du Yémen.
« Nous avons … des pourparlers dans la mesure du possible avec les Houthis pour essayer de trouver une solution négociée mutuellement acceptable au conflit », a affirmé le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires du Proche-Orient, David Schenker. « Nous travaillons avec (l’envoyé des Nations Unies au Yémen) Martin Griffiths et nous sommes en contact étroit avec nos partenaires saoudiens », a-t-il ajouté.
Lors de la visite de ce diplomate américain sur la base d’Al Kharj, les officiers saoudiens lui ont présenté des débris de missiles tirés sur leur pays par les rebelles yéménites, qu’ils disent être de fabrication iranienne.
« Nous ne confirmons pas, ni ne démentons. Mais nous sommes ouverts à tout le monde, à l’exception de l’entité sioniste », a commenté, pour sa part, un leader des Houthis, Hamid Assem, faisant allusion à Israël. « Que les Etats-Unis disent qu’ils nous parlent est une grande victoire pour nous », a-t-il ajouté.
Sous le président Obama, le gouvernement américain a eu de brefs échanges avec les rebelles yéménites en 2015 dans le but de les convaincre de prendre part à des négociations dirigées par les Nations Unies, qui n’ont pas permis de mettre un terme à la guerre.