L’armée israélienne a estimé hier dimanche que les échanges de tirs avec le Hezbollah libanais sont « probablement terminés ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a cependant déclaré avoir donné l’ordre à l’armée de rester « prête à tous les scénarios ».
Dimanche, le Hezbollah libanais a affirmé avoir « détruit » un véhicule de l’armée israélienne dans le secteur d’Avivim, dans le nord d’Israël, rapportant « des morts et des blessés ». Le chef du parti chiite Hassan Nasrallah avait annoncé samedi avoir décidé d’une « riposte » à l’ « attaque » de drone survenue la semaine dernière contre son fief à Beyrouth, attaque attribuée par le Hezbollah à Israël, mais que l’Etat hébreu n’a pas confirmée.
Mais selon le porte-parole de Tsahal Jonathan Conricus, ces tirs du Hezbollah n’ont fait aucune victime du côté israélien et ont entraîné des représailles de l’armée israélienne qui a mené des frappes dans le sud du Liban. L’armée libanaise a rapporté que les tirs israéliens ont provoqué des incendies dans les secteurs boisés des environs des localités de Maroun al-Ras, Aïtaroun et Yaroun.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a demandé hier dimanche « l’intervention » de la communauté internationale face à l’escalade des tensions. La Finul, la Force des Nations unies déployée dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, a appelé à « la plus grande retenue », alors que le ministère français des Affaires étrangères affirmait dans un communiqué que « la France multiplie les contacts dans la région en vue d’éviter l’escalade ». La dernière guerre en 2006 entre l’Etat hébreu et le Hezbollah a fait 1 200 morts côté libanais et 160 côté israélien.