Un tribunal américain de l’Oklahoma a condamné lundi le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson à verser à cet Etat, une amende de 572 millions de dollars pour sa responsabilité dans la dépendance de certains malades aux antidouleurs.
Il s’agit du premier jugement civil contre un laboratoire aux Etats-Unis au sujet d’une crise ayant causé des dizaines de milliers de décès par overdose médicamenteuse. Cela a contribué à la chute de l’espérance de vie dans l’Etat de l’Oklahoma depuis plus de deux ans.
«La crise des opiacés est un danger imminent pour l’Oklahoma et ses habitants », a estimé le juge Thad Balkman lors d’une audience lundi à Norman, au terme de deux mois de procès.
Ce magistrat a jugé que le laboratoire Janssen, division pharmaceutique de Johnson & Johnson, avait adopté des pratiques «trompeuses de marketing et de promotion des opiacés», entraînant une crise de la dépendance à ces antidouleurs, des décès par overdose et une augmentation des syndromes d’abstinence néonatale dans l’Oklahoma, autrement dit lorsqu’un bébé a été exposé à la drogue durant la gestation et vient au monde dépendant à la drogue.
La somme réclamée à Johnson & Johnson servira à soutenir financièrement des programmes dans l’Oklahoma pour remédier à cette crise. En réaction, le groupe pharmaceutique a immédiatement déclaré qu’il ferait appel.