Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, refuse de laisser débarquer plus de 130 migrants bloqués dans le port militaire d’Augusta, non loin de Catane (sud), en l’absence d’un plan visant à les répartir dans d’autres pays européens.
Dans la nuit du samedi à dimanche dernier, le navire des gardes-côtes italiens Gregoretti a accosté dans le port d’Augusta, avec à son bord plus de 130 migrants qui y sont bloqués depuis trois jours.
Environ 140 clandestins étaient partis de la Libye dans deux embarcations distinctes avant d’être secourus jeudi dernier par des vedettes de garde-côtes italiennes.
Six d’entre eux ont fait l’objet d’une évacuation médicale vers l’île de Lampedusa. Et samedi soir, alors que le Gregoretti était au large de Catane, une migrante enceinte de sept mois, ses deux jeunes enfants et son conjoint ont pu également débarquer.
Quant aux autres clandestins, le ministre italien de l’Intérieur a assuré qu’il ne le les laisserait pas fouler le sol italien qu’avec la possibilité de les répartir dans d’autres pays européens.
Cette procédure a des allures de test pour la résolution du chef d’Etat français, Emmanuel Macron, qui avait annoncé lundi dernier un accord entre 14 Etats européens pour mettre en œuvre un «mécanisme de solidarité».
Ce dispositif avait été décrié par Matteo Salvini car il repose sur le principe que les clandestins doivent d’abord débarquer dans les ports italiens.