Pour le deuxième jour de suite, la lutte se poursuivait hier dimanche contre un incendie d’une «extraordinaire difficulté» qui fait rage dans une région montagneuse du centre du Portugal.
Cette lutte a été compliquée par les rafales de vents et la sécheresse, avec une température de 35 degrés, qui ont provoqué de nombreuses reprises de feu hier dimanche.
Plus de 1.700 pompiers et 500 véhicules sont mobilisés, soit 1.000 hommes de plus que la veille au soir, en plus de plusieurs avions et hélicoptères bombardiers d’eau. Le commandant de la Protection civile pour la région centre, Luis Belo Costa, a indiqué lors d’un point de presse, que plusieurs maisons ont été détruites par ces incendies.
Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, les incendies ont fait 30 blessés dans la région, dont un civil grièvement brûlé, a été évacué en hélicoptère vers Lisbonne, à 200 kilomètres au sud.
Les incendies ont démarré sur trois fronts dans des zones difficiles d’accès de la région de Castelo Blanco. Mais deux feux de forêts de grande dimension qui s’étaient déclarés samedi ont été circonscrits dans la nuit.
Selon le ministre de l’Intérieur Eduardo Cabrita, «seul l’incendie de Vila de Rei reste actif». Celui-ci s’est déclaré près de la commune de Vila de Rei et a parcouru 25 kilomètres en ligne droite depuis son point de départ.
L’origine des incendies fait l’objet d’une enquête et les autorités n’écartent pas la thèse d’actes criminels. Selon la police judiciaire, un incendiaire présumé a été arrêté hier dimanche à Castelo Branco. Cet homme de 55 ans est soupçonné d’avoir allumé un feu près de la ville, mais n’a vraisemblablement pas joué de rôle dans les vastes incendies qui se sont déclenchés dans l’après-midi de samedi.
Le centre du Portugal, valloné et couvert de forêts, est régulièrement la proie des feux de forêts. Les plus meurtriers de l’histoire du pays avaient tué 114 personnes en deux vagues, en juin puis en octobre 2017.