L’Alex est entré de force samedi dernier dans le port italien de Lampedusa avec, à bord, 41 migrants qui ont été finalement autorisés à débarquer le lendemain. Il s’agit du deuxième navire humanitaire à accoster de force en Italie en l’espace d’une semaine, après le Sea-Watch 3.
Un important déploiement des forces de l’ordre faisait office, samedi dernier à Lampedusa, de comité d’accueil pour l’Alex, navire affrété par Mediterranea. Ce collectif italien de gauche et d’extrême gauche a fait fi de la décision du ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, de fermer les ports aux bateaux humanitaires. Ainsi, l’acte de l’Alex pourrait lui valoir de s’acquitter de fortes amendes.
Les migrants ont passé deux jours en mer à bord de l’Alex avant d’être autorisés à débarquer dimanche pour être acheminés dans un centre de regroupement. Le navire a été provisoirement saisi. Son capitaine, Tommaso Stella, est le seul membre de l’équipage à faire l’objet d’une enquête pour soupçon d’aide à l’immigration clandestine.
Un autre bateau humanitaire, l’Alan Kurdi, attendait au large de l’île italienne de Lampedusa dans l’espoir de débarquer aussi des clandestins. Mais, au final, l’ONG allemande Sea-Eye a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche que ce navire avait mis le cap sur Malte.