La justice bahreïnie a annulé dimanche la déchéance de la nationalité au profit de 92 chiites condamnés pour «terrorisme» en lien avec le régime de Téhéran.
Il s’agit d’une décision de la cour d’appel de Bahreïn qui a néanmoins confirmé, la condamnation des 92 chiites, à des peines de prison allant de trois ans à la perpétuité.
Les chiites condamnés font partie d’un lot de 138 personnes jugées et condamnées en avril dernier. La justice bahreïnie poursuivait, en tout, 169 personnes pour «formation d’un groupe terroriste» en lien avec les Gardiens de la Révolution iraniens. Le procureur du royaume leur reprochait d’avoir essayé de former un «Hezbollah» semblable à la formation chiite libanaise pro-iranienne.
A en croire le groupe d’opposants Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD), c’est le groupe le plus important de ressortissants bahreïnis condamnés et déchus de leur nationalité en un seul procès depuis le début des poursuites judiciaires contre des dissidents chiites, après le mouvement de contestation de 2011.
Selon Amnesty International, «le recours aux procès de masse est une tendance en croissance» dans le Royaume de Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite alors que sa population est en majorité chiite.
Les dirigeants nient toute discrimination et disent faire face à des groupes violents liés à Téhéran, pourtant l’Iran rejette les accusations du gouvernement bahreïni.