Une opération de recensement biométrique des fonctionnaires de l’Etat est en cours depuis mercredi au Niger. L’opération devrait permettre à l’Etat de débusquer les cas d’irrégularité, notamment les fonctionnaires fictifs.
Menée avec l’appui de la Banque mondiale, cette opération vise à «améliorer l’efficacité de la gestion des ressources humaines de l’Etat», explique le ministre nigérien délégué au Budget, Ahmat Jidoud.
L’opération est menée par la firme SUPERTECH Limited du Ghana, sous la houlette du ministère nigérien du Budget. «La société ghanéenne apportera son appui technique durant 18 mois dont 4 mois seront consacrés aux opérations de recensement pour près de 3 milliards de francs CFA hors taxe», indique un rapport du Conseil des ministres du vendredi dernier.
Ce recensement concerne également les étudiants et bénéficiaires de bourses et aides sociales ainsi que des retraités, soit une population totale d’environ 500.000 individus. Il est le second mené au Niger en l’espace d’un an.
Par ces opérations, Niamey voudrait maîtriser la masse salariale ainsi que l’enveloppe des bourses. Il s’agit d’une préoccupation récurrente des autorités locales, puisque que des opérations de contrôles par le passé ont permis de déceler plusieurs anomalies et irrégularités.
Une base de données biométrique sera constituée à la fin de l’opération et sera comparée aux fichiers actuellement exploités par les ministères des Finances et de la Fonction publique. Ce qui permettra de «détecter les cas d’irrégularité (doublons et les fantômes)», a dit le responsable du projet, Abdoul Razak Abani.