L’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) depuis près d’un an déjà, n’a pas encore atteint le niveau d’«urgence sanitaire de portée internationale (PHEIC)». C’est la conclusion à laquelle est parvenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’issue d’une réunion de son Comité d’urgence du règlement sanitaire international.
Convoquée vendredi par le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, cette réunion a jugé que bien que cette épidémie soit une urgence sanitaire en RDC et dans la région, elle n’a pas encore répondu aux trois critères pour une PHEIC, selon lesquels, l’événement doit être «grave, soudain, inhabituel ou inattendu».
Le comité a néanmoins exprimé sa profonde préoccupation face à cette épidémie qui progresse, et qui est aujourd’hui un «véritable défi transfrontalier».
L’Ouganda, pays voisin de la RDC, a déclaré jeudi qu’il a enregistré un deuxième décès dû à l’épidémie d’Ebola. Un garçon de cinq ans et sa grand-mère, tous deux testés positifs au virus Ebola, ont trouvé la mort mardi soir et mercredi respectivement. «Les cas en Ouganda ne sont pas une surprise», a estimé le comité de l’OMS, soulignant l’importance des préparatifs dans les pays voisins.
L’OMS a vivement invité les pays à risque à se préparer davantage à la détection et à la gestion des cas de l’épidémie, comme l’a fait l’Ouganda. Il a en outre appelé à renforcer la sensibilisation, l’engagement et la participation des communautés frontalières dont les efforts doivent se concentrer sur l’identification des populations les plus exposées au risque de l’épidémie.