Alors que son quatrième mandat arrive à son terme, fin avril prochain, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika a confirmé lundi, son intention de rester au pouvoir jusqu’à la tenue d’un nouveau scrutin à l’issue d’un processus de révision constitutionnelle.
«Que l’Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération (…) tel est l’objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon parcours présidentiel, à vos côtés et à votre service », a déclaré le chef de l’Etat dans un message livré à l’occasion de la fête de la Victoire (19 mars 1962) sur le colonisateur français, et rendu public par l’agence de presse officielle APS.
Lors d’une précédente déclaration, le 11 mars dernier, le président algérien a annoncé avoir renoncé à briguer un cinquième mandat, mais il a reporté, en même temps, l’élection présidentielle qui était prévue pour le 18 avril.
Il a indiqué aussi que le scrutin sera organisé à l’issue d’une Conférence nationale (dont la date n’a pas été communiquée) devant modifier la Constitution et destinée à mettre un terme à la crise que traverse actuellement le pays. La nouvelle mouture de la Constitution sera soumise à référendum.
Revenant ce lundi sur cette Conférence nationale, le chef de l’Etat a déclaré qu’elle se tiendra «dans un très proche avenir». « Notre pays s’apprête à changer son régime de gouvernance et à renouveler ses systèmes politique, économique et social à la faveur de la Conférence nationale inclusive qui se tiendra dans un très proche avenir avec la participation de toutes les franges du peuple algérien», a écrit le président dans un message à la nation.
Toutes ces annonces ne semblent pas apaiser le mouvement de contestation populaire qui réclame toujours, et ce depuis un mois, le départ de Bouteflika, âgé de 82 ans et au pouvoir depuis 20 ans.