Plusieurs maires des grandes villes d’Italie refusent de mettre en exécution le décret-loi anti-immigration du ministre de l’Intérieur et leader de La Ligue (extrême droite) Matteo Salvini.
Jugeant cette disposition légale «inhumaine» et «criminogène», le maire de centre-gauche de Palerme, Leoluca Orlando, a annoncé jeudi sur les ondes de la radio publique italienne, sa décision de suspendre «l’application de la loi pour ce qui relève des compétences des communes».
Il a expliqué que « c’est un texte inhumain parce qu’il viole les droits de l’Homme, et criminogène parce qu’il transforme en illégaux des personnes qui se trouvent légitimement sur notre territoire».
Orlando s’oppose particulièrement à l’interdiction d’obtention du droit de résidence à une personne détentrice d’un permis de séjour en Italie.
Plusieurs autres maires italiens, dont ceux de Florence, Naples et Parme, ont également déclaré ne pas être prêts à appliquer ce décret-loi sur la sécurité et l’immigration.
De son côté, Salvini n’a pas tardé à réagir. «Tu veux désobéir ? Je ne t’envoie pas l’armée», a-t-il dit en substance dans une vidéo postée sur le réseau social Facebook.
Dans la foulée, le ministre italien a annoncé qu’il irait prochainement dans la capitale sicilienne pour «livrer aux citoyens une villa avec vue sur mer confisquée à un mafieux».