La justice belge a ordonné mercredi à l’Etat de rapatrier six enfants belges de djihadistes actuellement retenus avec leurs mères dans un camp de refugiés sous tutelle des autorités kurdes en Syrie.
Un magistrat des référés du tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles s’est opposé à la décision arrêtée cet été par la cour d’appel, qui avait rejeté la demande de deux mères de trois enfants chacune.
Ce juge a conclu que, pour les intérêts des enfants, le gouvernement belge devait prendre « toutes les mesures nécessaires et possibles » pour les rapatrier, d’après une copie de la décision partagée aux médias.
Dans la foulée, il a donné aux autorités belges un délai de 40 jours pour appliquer cette décision, sous peine d’une amende de 5 000 euros (5 500 dollars) par jour de retard par enfant, et fait des propositions concrètes pour y parvenir.
A propos, le gouvernement belge est prié, pour entrer en contact avec les responsables du camp, de passer, si nécessaire, par le « personnel diplomatique et/ou consulaire d’un autre Etat de l’UE ».
L’Etat belge est également invité à délivrer les documents d’identité nécessaires, y compris aux deux mères, qui doivent être en mesure d’envisager de se déplacer avec leurs enfants dans un cadre « sécurisé », sans être contraintes de fuir.
Bruxelles a souvent invoqué l’absence de représentation diplomatique belge en Syrie pour justifier son incapacité à organiser le rapatriement des enfants de djihadistes détenus dans ce pays.