L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a approuvé hier mercredi, à une très large majorité le Pacte mondial sur les migrations, ou «Pacte de Marrakech pour une migration sûre, ordonnée et régulière».
Le texte a recueilli 152 votes favorables, cinq contre, à savoir ceux des Etats-Unis, de la Hongrie, d’Israël, de la Pologne et de la République tchèque, et douze abstentions.
La très grande majorité des Etats a donc privilégié la nécessité d’une meilleure coopération internationale sur ce sujet à la menace d’une immigration massive et non contrôlée, argument brandi par les détracteurs du Pacte.
Ce pacte non contraignant a été entériné au Maroc début décembre, par 165 membres des Nations unies. Le Pacte mondial recense une série de principes, défense des droits humains, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale, entre autres, et liste différentes options de coopération comme des échanges d’informations et d’expertises ou encore l’intégration des migrants.
Il prône également l’interdiction des détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours. Comme pour tout texte entériné hors du siège des Nations unies, il devait être ratifié à New York.
Pour l’ONU, le score réalisé lors de ce vote est une victoire mais il ne suffit pas à occulter les multiples crises politiques et protestations dont il est à l’origine.
Le Pacte mondial pour des migrations sûres, dénoncé par les nationalistes flamands, a provoqué la rupture de la coalition gouvernementale en Belgique après que le Premier ministre libéral Charles Michel, qui a démissionné mardi, ait endossé le Pacte à Marrakech.