Le chef de file de l’opposition travailliste britannique (Labour) Jeremy Corbyn a déposé ce lundi au parlement, une motion de défiance contre la Première ministre britannique, Theresa May qui continue à être la cible de contestations à l’approche du Brexit.
Jeremy Corbyn a justifié ce vote de défiance par le refus de la Première ministre de permettre au Parlement de se prononcer une nouvelle fois avant Noël, sur l’accord du Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, Theresa May ayant prévu de l’organiser durant la troisième semaine de février.
Mais selon des informations parues dans la presse, l’opposition ne pourra pas faire tomber la chef du gouvernement de la sorte. Car c’est au gouvernement que revient la décision de permettre l’organisation d’un débat et d’un vote sur une telle motion.
Si cette motion devait être adoptée, elle ne serait pas juridiquement contraignante pour Theresa May, mais révèlerait une fois de plus la faiblesse de sa position. Et si le gouvernement refusait de débattre de cette motion, Jeremy Corbyn pourrait déposer une motion de censure contre l’ensemble du gouvernement, une procédure qui peut aboutir à l’organisation de nouvelles élections législatives anticipées.
Theresa May est de plus en plus contestée depuis que son gouvernement a signé avec Bruxelles l’accord de retrait à l’issue de dix-sept mois d’âpres discussions.
Ce texte, présenté comme la seule alternative à un Brexit sans accord, potentiellement dévastateur pour l’économie britannique et non lieu du Brexit, la Première ministre peine à convaincre les députés de tous bords politiques, qu’ils soient partisans d’un Brexit sans concessions ou défenseurs du maintien du Royaume-Uni dans le club européen.
Theresa May a survécu la semaine passée à une première motion de défiance au sein de son propre parti conservateur mais un tiers des Tories l’avait désavouée et avait refusé de lui accorder sa confiance.