Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé hier jeudi sur son compte Twitter, la décision des pays membres de l’Union européenne (UE) de prolonger pour six mois, les sanctions économiques et financières contre la Russie.
Cette décision a été prise à l’unanimité, lors d’un sommet à Bruxelles des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Cette prolongation des sanctions est la huitième depuis l’été 2014. Bruxelles avait rattaché la prolongation des mesures restrictives contre Moscou au processus d’application des accords de Minsk.
Ces mesures restrictives ont été imposées pour la première fois le 31 juillet 2014 après l’annexion jugée illégale de la Crimée par la Russie.
Avant de décider la prolongation des sanctions, les dirigeants des pays membres de l’Union européenne ont suivi la lecture d’un rapport rédigé par la France et l’Allemagne sur la mise en œuvre des accords de paix de Minsk.
Or, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont tous deux déclaré pendant le sommet que la Russie n’avait pas réalisé la moindre avancée à ce titre.
L’Union européenne a imposé de lourdes sanctions économiques à la Russie pour l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée et son implication dans la guerre opposant depuis 2014, les forces de Kiev aux séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.
Kiev et l’Occident accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles dans ce conflit qui a fait plus de 10.000 morts en quatre ans, accusations que le pays de Vladimir Poutine réfute en dépit de nombreuses preuves.
Le 5 juillet dernier, le Conseil de l’Union européenne avait déjà prolongé les sanctions économiques à l’encontre de la Russie jusqu’au 31 janvier 2019.
Réagissant à ces mesures, le président russe Vladimir Poutine a prolongé cet été jusqu’en 2019, l’embargo sur les produits alimentaires occidentaux.