Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé hier mercredi au parlement, que le salaire minimum mensuel passerait de 858 euros brut à 1.050 euros dès 2019.
Cette augmentation de 22% qui est la plus forte depuis 1977, doit être validée lors du conseil des ministres du 21 décembre qui aura lieu à Barcelone.
Depuis la sortie de crise de l’Espagne en 2014, les salaires dans le pays n’avaient pas suivi la reprise économique, qui depuis trois ans est de l’ordre de 3%, avec en plus près d’une personne travaillant sur six (15%) qui vit actuellement dans la pauvreté dans le pays selon le ministère du Travail.
Cette hausse doit permettre de réduire le fossé qui existe sur le salaire minimum par rapport à d’autres pays de l’Union européenne. Bien que prenant en compte les différences de niveau de vie, le salaire minimum dans l’Union européenne varie entre 260.76 euros brut par mois en Bulgarie à 1 998.58 euros au Luxembourg.
Dans la zone, seuls la France, l’Allemagne, le Benelux, et les îles britanniques ont des salaires minimums supérieurs à 1 000 euros par mois. Selon le projet de budget publié début octobre, elle coûtera 340 millions d’euros à l’Etat.
Cette hausse du salaire minimum est une mesure phare du projet de budget de Pedro Sanchez pour 2019 mais elle a été durement critiquée par l’opposition de droite. En revanche, si le Premier ministre espagnol peut se contenter d’un décret pour faire passer la hausse du salaire minimum, il n’en est pas de même pour le projet de budget où il faut un vote du Parlement. Et Pedro Sanchez n’a pas une majorité suffisante pour obtenir un tel vote.