«Entre le laxisme inacceptable et le tout sécuritaire insupportable, il y a une voieque nous ouvrons aujourd’hui », celle qui « oppose la souveraineté solidaire au nationalisme excluant, le multilatéralisme à l’ostracisme, et laresponsabilité partagée à l’indifférence institutionnalisée », a déclaré leRoi du Maroc Mohammed VI dans un message adressé à la Conférenceintergouvernementale sur les migrations qui ce tient les 10 et 11 décembre àMarrakech.
En définitive, a-t-il dit, « c’est de cela dont il s’agit : mettre fin audésordre, tout en mettant de l’humanité dans l’ordre”. Et d’ajouter que «lapage de l’Histoire qui s’écrit aujourd’hui, à Marrakech, porte la Communauté internationale,un pas de plus, vers un nouvel ordre migratoire, plus juste et plus humain».
Dans son message dont lecture a été donnée par le chef du gouvernement, le RoiMohammed VI estime en outre, que «le défi de la conférence de Marrakech sur laMigration, est de montrer que la Communauté internationale fait le choix de lasolidarité responsable » et il lui appartient de «respecter pleinement ledroit souverain de chacun de ses membres à déterminer et à mener sa proprepolitique migratoire».
Il s’agit, a-t-il dit, de prouver que « le multilatéralisme n’est pas leparti de la chaise vide, de la désertion et de l’indifférence. Il est celui dessynergies et de l’engagement dans la différence ».
« Notre Vision, c’est d’anticiper l’avenir, pour
construire une mobilité ordonnée », fait observer le souverain marocain, précisant
que l’approche du Maroc, c’est de « tendre avec constance vers un équilibre
salutaire entre réalisme et volontarisme; entre intérêts légitimes des Etats et
respect des droits humains des migrants ».
« La réussite nationale de cette approche – qui a toujours été la Nôtre – a
conduit Nos frères africains à Nous confier le mandat de Leader de l’Union
Africaine sur la question migratoire”, souligne le Souverain, rappelant qu’elle
a abouti à l’Agenda Africain pour la Migration, adopté à l’unanimité par la
Conférence de l’Union Africaine en janvier 2018 et à la mise en place de l’Observatoire
africain des Migrations, qui aura son siège au Maroc.