La conférence de coordination des partenaires et bailleurs du G5 Sahel qui s’est tenue ce jeudi à Nouakchott, a permis d’obtenir des engagements financiers de l’ordre de «près de deux milliards d’euros», ce qui couvre «largement» les besoins de l’organisation régionale pour une quarantaine de projets de développement axés sur la lutte contre le djihadisme, a annoncé le G5 Sahel dans un communiqué diffusé à l’issue de la conférence. Ont pris part à la conférence les présidents des cinq pays membres du G5 (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso et le Niger), mais également du chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani, du chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian et du Conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations unies pour le Sahel, Ibrahim Thiaw.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre du financement du PIP (Programme d’investissement prioritaire) du G5 Sahel, qui regroupe environ 40 projets de développement prévus dans les cinq pays membres, pour un coût total estimé à 1,9 milliard d’euros.
Ce programme a pour objectif de répondre à la problématique globale de développement humain durable des populations des Etats membres de l’institution, et ainsi pallier aux lacunes de l’approche du tout-sécuritaire pour résoudre définitivement le problème de la violence extrémiste.
Jusque-là, le G5 Sahel n’avait réussi à obtenir que moins de 20% de la somme nécessaire. Les projets auxquels sont destinés les financements promis hier seront principalement orientés vers les régions frontalières des cinq pays du G5, des zones où les conditions de vie des populations, privées d’eau, de nourriture et de route, sont des plus précaires.
Cette conférence est la deuxième du genre après celle tenue en février dernier à Bruxelles et qui a permis de mobiliser 414 millions d’euros pour le financement de la force commune du G5, dont l’équipement demeure incomplet.