L’Algérie l’un des cinq pays du Maghreb Arabe, continue sa course effrénée pour l’armement et occupe actuellement le haut du podium parmi les pays africains importateurs d’armes, avec plus de la moitié de l’ensemble des armes importées en Afrique pour une valeur de 8,6 milliards d’euros en 2017, selon des données publiées par l’International Peace Research Institute « SIPRI » de Stockholm.
Entre 2012 et 2017, l’Algérie a été le 7e plus grand importateur d’armes dans le monde, ses importations d’équipements militaires ayant représenté 3,7 % des exportations au niveau mondial et 52 % au niveau du continent africain, d’après l’institut spécialisé de Stockholm.
Se basant sur le rapport du SIPRI, le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles, souligne que les dépenses militaires algériennes sont dopées par les revenus pétroliers et gaziers.
Le GRIP qui qualifie l’Algérie de «champion des importations d’armes en Afrique», estime que cette «militarisation» soutenue de l’Algérie s’explique notamment par «la poursuite d’une ambition d’hégémonie régionale» et «sa rivalité historique avec le Royaume du Maroc», son voisin de l’est sur fond de leur litige territorial autour d’une partie du Sahara marocain.
Pour le Groupe de recherche belge, les pays de l’Union européenne qui exportent des armes à l’Algérie doivent prendre en considération “le potentiel effet nocif de ces ventes” d’armes à l’Algérie et le danger que représente «l’accumulation constante d’armes» dans ce pays maghrébin dirigé à l’ombre par les hauts gradés de l’armée .