Les derniers chiffres publiés par Eurostat révèlent que, pour la troisième année consécutive, la France est première au niveau européen en matière de taxation, avec des recettes fiscales qui représentent 48.4% du Produit Intérieur Brut en 2017.
Ce chiffre recouvre à la fois les prélèvements sur les particuliers et sur les entreprises, et représente environ 8 points de plus que la moyenne européenne. La France devance ainsi la Belgique et le Danemark, qui affichent respectivement 47.3% et 46.5%, le ration le plus faible étant celui de l’Irlande avec 23.5%.
Le niveau élevé de la fiscalité française est expliquée par le mode du financement social. Les cotisations sociales, prélevées sur les salaires et payées par les employeurs, financent les différents risques, à savoir le chômage, la maladie et la vieillesse. Mais elles représentent en même temps le ratio le plus important, 18.8% du Produit Intérieur Brut, devant l’impôt sur le revenu, l’impôt sur le patrimoine ou encore l’impôt sur la production.
Les chiffres publiés par Eurostat ne devraient pas aider à calmer le mouvement des gilets jaunes, qui s’appuie sur un ras-le-bol fiscal. Pourtant, le gouvernement français s’est engagé à faire baisser d’un point sur le quinquennat la part des prélèvements obligatoires dans le Produit Intérieur Brut, une promesse qui devrait être atteinte dès l’année prochaine.
Le gouvernement a déjà amorcé des baisses d’impôts en France entre la suppression de la taxe d’habitation et de l’ISF, mais ces mesures ne mesures ne bénéficient pas à tout le monde. Les 1% les plus riches sont ceux qui en profitent le plus grâce à la baisse de la fiscalité sur le patrimoine. Les salariés en profitent également grâce à la suppression de certaines cotisations sociale et de la baisse de la taxe d’habitation alors que les 20% les plus pauvres, mais surtout les retraités quel que soit leur niveau de revenu, sont pénalisés.