A l’issue d’une rencontre avec les représentants des organisations professionnelles affectées par les blocages, le ministre français de l’économie Bruno Le Maire a abordé les conséquences des actions des « gilets jaunes » sur l’économie française.
Bruno Le Maire a évoqué « un impact sévère » sur l’économie française. Le chiffre d’affaires dans la grande distribution a perdu 35% le samedi 17 novembre et 18% le samedi 24 novembre. Dans la semaine, elle s’est échelonnée entre 8% et 15%. Mais il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de ces actions sur la croissance.
La deuxième grande journée de protestation samedi dernier a réuni plus de 100 000 manifestants à travers la France. Lundi, les « gilets jaunes » ont repris leurs actions dans plusieurs régions de France, notamment dans le Finistère, dans les Côtes-d’Armor et en Normandie. En Réunion, 22 points de blocage sont encore recensés.
Initialement, le mouvement des gilets jaunes s’est construit sur la grogne des citoyens contre la hausse des carburants avec l’objectif de faire reculer le gouvernement sur les nouvelles taxes entrées en vigueur sur le carburant et celles à venir. Ces revendications se sont diversifiées avec le temps, tournant au final autour de la nécessité de retrouver un peu de pouvoir d’achat pour les Français et une défiance toujours grandissante à l’égard des responsables politiques. Une délégation de huit gilets jaunes a été désignée pour engager une prise de contact sérieuse et nécessaire avec les représentants de l’Etat et de son gouvernement.
La Direction Générale des finances publiques a rapporté des incidents liés aux gilets jaunes depuis le 19 novembre dans 134 sites des finances publiques répartis dans 55 départements. Ces incidents sont survenus dans des sites majoritairement ouverts au public et sont essentiellement des actes de vandalisme, comme des feux allumés ou des dépôts d’ordures devant les centres, ainsi que quelques cadenassages ou encore, dans cinq cas, la pose de parpaings pour bloquer les entrées.