Le gouvernement socialiste espagnol a emboîté le pas à la France et au Royaume-Uni, en annonçant ce mardi son intention d’interdire la vente de voitures diesel et essence dès 2040.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une future loi sur la transition énergétique qui vise à «décarboniser» l’économie du pays d’ici à 2050. Ce parcours se fera en plusieurs étapes. Avant 2023, les villes de plus de 50.000 habitants devront mettre en place des «zones de faibles émissions», comme les centres-villes de Madrid et de Barcelone, où la circulation automobile est limitée.
A partir de 2040, l’immatriculation et la vente en Espagne des véhicules à l’origine des émissions directes de dioxyde de carbone comme les voitures à diesel et à essence seront interdites.
Le développement d’un parc automobile moins polluant se fera notamment grâce à la mise en place de points de recharge pour les véhicules électriques.
Selon le ministère espagnol de la Transition écologique, le pays doit produire 70% de son électricité à partir de l’énergie éolienne, solaire et hydraulique, entre autres, d’ici à 2030, avant que le système électrique ne repose exclusivement, en 2050, sur des sources d’énergies renouvelables.
L’entrée en vigueur de la loi sur la transition énergétique va mettre un terme, aux autorisations d’activité d’exploration, aux permis de recherche et aux licences d’exploitation d’hydrocarbures sur tout le territoire national, espace maritime inclus. Sur le plan économique, tout nouveau versement de subventions qui «favorise la consommation d’énergies fossiles» sera également prohibé.
Madrid a averti que ces objectifs ambitieux, au-delà de ceux du paquet sur le climat et l’énergie adopté par l’Union européenne, pouvaient être «révisés» pour respecter l’Accord de Paris sur le climat.
Mais le vote de cette loi n’est pas acquis, le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, constitué il y a cinq mois, n’ayant pas la majorité des sièges au Parlement.