Après deux jours de travaux, la conférence sur la Libye s’est achevée ce mardi à Palerme au sud de l’Italie sur des résultats mitigés de l’avis de certains participants.
En revanche, pour l’hôte de cette conférence, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, et l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, la rencontre de Palerme a été une réussite.
Les quatre principaux protagonistes de la crise libyenne ont pris part à cette conférence, ce qui est une première depuis mai dernier à Paris. Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar dont l’armée contrôle l’est libyen, se sont même rencontrés.
«On ne change pas de cheval au milieu du gué», aurait dit, à cette occasion, le commandant autoproclamé de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) au chef du GNA libyen reconnu par la communauté internationale, laissant entendre qu’il ne contestait pas sa présence au prochain scrutin, ont rapporté des sources proches de l’exécutif italien, mais aucun des deux responsables ne l’a confirmée étant donné que ni M. Sarraj, ni M. Haftar ne se sont exprimés à propos.
A la place, les deux responsables se sont serrés la main, tout sourire, en compagnie du chef du gouvernement italien. Une image abondamment relayée pour symboliser le succès de la conférence.
Pourtant, certains participants n’ont pas eu le même sentiment au terme de ce rendez-vous. Pour preuve, les représentants de la Turquie se sont retirés des travaux mardi matin pour protester contre l’ingérence internationale dans la crise libyenne.