Environ 150 personnes se sont rassemblées dimanche en périphérie de la capitale russe Moscou, pour le traditionnel défilé annuel des ultranationalistes, majoritairement opposés au président Vladimir Poutine et qui réclament la libération de prisonniers politiques.
La manifestation a été autorisée par les autorités. Elle est devenue une vitrine qui permet chaque année aux ultranationalistes d’exprimer leur opposition à Vladimir Poutine. En effet, depuis le retour de celui-ci à la présidence en 2012, les autorités ont renforcé les pressions sur les milieux nationalistes et de nombreux militants se trouvent aujourd’hui en prison ou en exil à l’étranger.
La Journée de l’Unité nationale réunit des groupuscules ultranationalistes et d’extrême droite le 4 novembre de chaque année, jour de la fête de l’Unité nationale et férié en Russie, en commémoration de l’expulsion des forces d’occupation polonaises du Kremiln en 1612. Mais cette marche attire de moins en moins de monde.
Tout d’abord, elle est étouffée par les célébrations officielles organisées le même week-end par les formations proches du pouvoir ou par des cérémonies officielles. Ainsi, pendant que les ultranationalistes défilaient dimanche, Vladimir Poutine et le Patriarche russe Kirill déposaient ensemble sur la place Rouge des fleurs au pied du monument au prince Dmitri Pojarski et au citoyen Kouzma Minine, qui avaient été à la tête d’une armée populaire des volontaires ayant chassé les troupes polonaises de Moscou en 1612, dans une cérémonie largement médiatisée.
Par ailleurs, les groupuscules d’extrême droite russes, habituellement unis par leur rejet de la présence en Russie d’immigrants venus des ex-républiques soviétiques, se sont divisés ces dernières années entre partisans des séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine et soutiens des nationalistes ukrainiens qui les combattent.