Le quotidien londonien Times, citant des sources gouvernementales, rapporte que le Royaume Uni a trouvé un accord avec les négociateurs européens qui va permettre au secteur financier britannique de conserver l’accès au marché unique de l’Union européenne (UE) après le Brexit.
Londres et Bruxelles ont également trouvé un terrain d’entente sur tous les aspects du futur partenariat concernant les services et les échanges de données, après la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE prévue le 29 mars prochain.
Plus précisément, un accord a été obtenu sur un régime d’équivalence élargi qui permet aux établissements financiers d’un pays extérieur à l’Union européenne soumis à une législation similaire de conserver son accès au marché unique européen. Londres estimait que le régime actuel d’équivalence laissait à l’Union européennne le soin de décider qui peut avoir accès à son marché.
Le ministre britannique du Brexit Dominic Raab a déclaré hier mercredi qu’un accord global sur les relations post-Brexit entre Londres et Bruxelles était « fermement en vue» et laissé entendre qu’il pourrait être finalisé d’ici le 21 novembre courant.
La question financière occupait une place importante dans les négociations sur le Brexit. La City de Londres, quartier des affaires de la capitale britannique, et TheCityUk, organisme de promotion de la Grande-Bretagne en tant que place financière, ont conjointement plaidé pendant des mois pour l’adoption d’un principe plus ambitieux de «reconnaissance mutuelle», dans le cadre duquel Londres et Bruxelles auraient réciproquement reconnu leurs règles financières pour permettre un large accès à leurs marchés respectifs.
Mais le secteur financier britannique se plaignait que le plan de Brexit de Theresa Mays ne tienne pas en compte ses propositions pour faciliter ses activités au sein de l’Union européenne après le Brexit.