Mahamadou Djéri Maïga, membre fondateur et figure historique du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dont il était l’un des rares chefs non touaregs, est décédé dans la nuit du lundi à mardi à Bamako peu après son admission dans un hôpital suite à un malaise, a annoncé mardi le MNLA et des membres de sa famille.
Certains de ses proches évoquent une courte maladie, affirmant qu’«il ne se sentait pas très bien ces derniers jours», ce qui ne l’empêchait pourtant pas de continuer ses activités. Plusieurs mouvements armés du nord du Mali signataires de l’accord de paix d’Alger conclu en 2015, dont la CMA, ont également annoncé son décès.
En 2010, alors qu’il est professeur d’anglais au collège de Kidal, Mahamadou Djéri Maïga, a fait partie des membres fondateurs du Mouvement national de l’Azawad (MNA), qui affirmait lutter pacifiquement pour les droits des populations de l’Azawad, et qui rebaptisé vers la fin 2011, à la faveur du retour des combattants touaregs en provenance de Libye, le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).
Vice-président du nouveau mouvement, Mahamadou Djéri Maïga est désigné début 2012, chef politique de la région de Tombouctou suite à la conquête du nord du Mali par le MNLA et ses alliés djihadistes.
Après l’éviction du MNLA du nord du Mali par ses ex-alliés djihadistes, Maïga s’est réfugié à Ouagadougou, au Burkina Faso, d’où il négociera, au nom du MNLA, un accord de paix avec les autorités maliennes, grâce à la médiation du régime burkinabè de Blaise Compaoré, qui sera signé en juin 2013.
C’est encore lui qui a représenté en juin 2015 la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui regroupe les principaux groupes rebelles du Nord, durant la cérémonie de signature de l’accord de paix d’Alger organisée à Bamako. Depuis cette date, il représentait la CMA au comité de suivi de l’accord de paix (CSA), chargé de superviser sa mise en œuvre.