L’Etat hébreu a accusé hier lundi le parti chiite libanais Hezbollah d’enfreindre les résolutions de l’ONU et d’avoir installé des postes d’observations dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne, dans le but selon lui, de mener des attaques contre l’armée ou des civils israéliens.
L’armée israélienne «Tsahal» affirme avoir repéré un nouveau poste du Hezbollah, près de la ville d’el-Adeissa, juste en face du kibboutz israélien de Misgav Am, camouflé en un poste d’obseravtion d’une organisation écologique baptisée «Green Without Borders» (Vert sans frontières).
Tsahal en veut pour preuve, l’équipement qui se trouve sur place, dont des jumelles et des caméras haute définition, et l’attitude des hommes dans ce poste d’observation qui «se comportent de manière militaire».
Ce n’est pas la première fois qu’Israël formule ce genre d’accusations. L’an dernier déjà, Tsahal révélait l’existence de quatre postes d’observation du Hezbollah, toujours sous couvert de l’ONG, qui permettraient au parti chiite libanais d’obtenir des renseignements sur les activités de l’armée israélienne. Mais la Finul, la mission des Nations dans le sud du Liban, n’avait pas trouvé de «personne armée non autorisée sur les sites» suspects.
Une présence du Hezbollah dans la région est considérée par Israël comme une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a permis de mettre fin à la seconde guerre du Liban en 2006.
Cette résolution appelait au déploiement des forces régulières libanaises dans le sud du pays et stipulait la création d’une zone entre la Ligne bleue fixant la frontière libano-israélienne d’une part, et la rivière Litani plus au nord d’autre part dans laquelle les forces et les armes autres que celles du gouvernement libanais et des Casques bleus de l’ONU seraient interdites.