Cinq généraux algériens ont été placés en détention provisoire dimanche dans leur pays suite à une enquête pour corruption.
D’après les médias locaux, ce sont les généraux Saïd Bey, Habib Chentouf et Abderrazak Chérif, ex-chefs de régions militaires, le général Menad Nouba, ancien commandant de la gendarmerie nationale, et le général Boudjemaâ Boudouaour, ancien directeur financier au ministère algérien de la Défense, qui ont été écroués, après s’être fait retirer leurs passeports et interdits de quitter le territoire national.
C’est pour la troisième fois qu’ils ont comparu ce dimanche devant un juge d’instruction du tribunal militaire de Blida, non loin de la capitale algérienne, Alger. Au terme de l’audience, le magistrat a ordonné leur détention provisoire. D’après la chaîne de télévision Annahar, considérée comme pro-gouvernementale, ces cinq hauts-gradés ont été emprisonnés suite à une affaire de biens mal acquis et de corruption.
Il y a quelques mois, tous ces généraux ont été envoyés à la retraite lors d’une vague de limogeages lancée par le chef d’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika. Cette initiative avait soulevé de nombreux points d’interrogation, surtout que l’élection présidentielle aura lieu l’année prochaine en Algérie.
A propos, ce scrutin est d’ores et déjà caractérisé par l’incertitude autour d’un éventuel cinquième mandat du moribond président Bouteflika, cloué depuis 2013, dans son fauteuil roulant suite à un AVC. En plus, Bouteflika, 81 ans, est quasiment invisible sur la scène politique à cause de son état de santé précaire marqué par une perte de ses capacité motrice et de locution.