Dans une allocution prononcée hier mardi devant les délégués du Parti conservateur britannique réunis en congrès à Birmingham, l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson s’en est violemment pris au plan de sortie de l’Union européenne concocté par la Première ministre Theresa may, le qualifiant entre autres de «non-pragmatique, scandale constitutionnel, dangereux et instable politiquement et économiquement».
Boris Johnson n’aura pas été tendre avec le plan du Brexit de Theresa May. Pour lui, ce plan expose de manière perpétuelle les entreprises et les industries du Royaume-Uni, et toute son économie, à des réglementations qui seraient expressément conçues à la demande de concurrents étrangers.
Il n’en ressortirait une humiliation pour le Royaume-Uni qui se retrouverait contraint à appliquer, sans pouvoir les modifier ou s’y opposer, toutes les décisions de l’Union européenne prises après le Brexit.
Pour Boris Johnson, le plan de Theresa May n’est rien de plus qu’une «tromperie» qui va à l’encontre de la volonté des Britanniques exprimée lors du référendum sur le Brexit.
L’alternative proposée par l’ancien maire de Londres est un «super-accord de libre-échange» qui serait copié sur le Ceta entre l’Union européenne et le Canada, mais qui a le fâcheux inconvénient de ne pas répondre à la question de la frontière entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, principale pierre d’achoppement dans les négociations avec l’Union européenne.
Cette prise de position de Boris Johnson contre Theresa May témoigne des divisions qui planent dans le pays en général, et dans le camp conservateur en particulier, sur la question du Brexit, une discorde qui ne semble pas près de se résoudre à l’approche de la date effective du Brexit.