Un vent de panique a soufflé hier dimanche à Salisbury, au Royaume-Uni, après que deux personnes soient tombées malades après avoir mangé dans un restaurant de cette ville où quatre personnes ont été déjà, empoisonnées à l’agent chimique innervant russe Novitchok.
Les forces de l’ordre ont été contactées vers 18h45 par le service d’ambulance, lui-même alerté après que deux personnes soient tombées malades dans un restaurant, le Prezzo. La police britannique avait bouclé en fin d’après-midi un secteur de cette ville du sud-ouest de l’Angleterre.
Les deux personnes, un homme d’une quarantaine d’années et une femme d’une trentaine d’année, ont été hospitalisées à Salisbury et ont fait l’objet d’une «évaluation clinique», à l’issue de laquelle, la police du Wiltshire a déclaré dans un communiqué que «rien ne suggérait que le Novitchok soit la substance» en cause.
Les deux personnes sont restées à l’hôpital en observation. Bien que l’incident ne soit plus considéré comme majeur, un cordon de sécurité est resté en place autour du restaurant, les enquêteurs cherchant à déterminer si « un crime a été commis ».
L’approche très prudente de cet incident a été justifiée par « les évènements récents survenus dans la ville ». En effet, c’est à Salisbury le 4 mars que l’ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été empoisonnés au Novitchok, un puissant agent innervant conçu en Union Soviétique.
Un autre couple, dont la femme est décédée, a été contaminé par la même substance en juin. Cette affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre les pays Occidentaux et la Russie, que Londres accuse d’être à l’origine de cette tentative d’assassinat.