Le Paraguay a annoncé hier mercredi, la réinstallation de son ambassade en Israël à Tel-Aviv, un peu plus de trois mois après son transfert à Jérusalem.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi immédiatement à cette annonce, en ordonnant la fermeture de l’ambassade d’Israël au Paraguay.
Le gouvernement du nouveau président paraguayen Mario Abdo Benitez, qui a pris ses fonctions à la mi-août, a justifié sa décision dans un communiqué, par la nécessité de «contribuer à l’intensification des efforts diplomatiques régionaux et internationaux visant à parvenir à une paix élargie, juste et durable au Moyen-Orient».
Benjamin Netanyahu a qualifié de «gravissime» la décision du Paraguay qui portera préjudice aux relations entre les deux pays.
Mais alors que le Premier ministre israélien ordonnait la fermeture de l’ambassade d’Israël au Paraguay, les Palestiniens annonçaient qu’ils allaient ouvrir «immédiatement» une ambassade à Asuncion, «en marque d’estime pour la position courageuse du gouvernement paraguayen» selon des termes du ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Malki, cité par l’agence de presse palestinienne Wafa.
Le 21 mai dernier, une semaine après le transfert par les Etats-Unis et le Guatemala de leurs ambassades à Jérusalem, le Paraguay de l’ancien président Horacio Cartes inaugurait à son tour, à Jérusalem la nouvelle ambassade de son pays en Israël. Cette position avait été déjà remise en cause à l’époque, par le président-élu Mario Abdo Benitez qui assurait ne pas avoir été consulté.
Le consensus international veut que les ambassades soient installées en dehors de Jérusalem étant donné le statut disputé de la ville sainte et la persistance du conflit israélo-palestinien.