Plus de 50 des 144 clandestins débarqués en Italie par le navire Diciotti, ont fui les centres d’accueil pour s’évanouir dans la nature, a déclaré mercredi, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, ironisant qu’ils «avaient tellement besoin de protection, d’un toit et d’un couvert qu’ils ont décidé de s’en aller et de disparaître».
«C’est la énième confirmation que tous ceux qui arrivent en Italie ne sont pas des squelettes qui fuient la guerre et la faim … Je n’étais pas censé les avoir séquestrés ? », s’est interrogé le leader de La Ligue.
Pour rappel, 144 migrants avaient été secourus en Méditerranée dans la nuit du 15 au 16 août par le navire des gardes-côtes italiens le Diciotti, à bord duquel ils sont ensuite, restés bloqués pendant 10 jours, en raison du refus de Matteo Salvini d’avaliser leur débarquement sur le sol italien.
Le parquet d’Agrigente en Sicile a donc ouvert une enquête pour «séquestration de personnes» et «abus de pouvoir» à l’encontre du vice-Président du Conseil italien et de son directeur de cabinet.
Sur pression de la justice, le ministre italien de l’Intérieur avait, au final, permis à 29 mineurs de débarquer. Par la suite, il a fait de même pour les 144 migrants adultes après un accord avec l’Albanie, l’Irlande et l’Eglise catholique italienne, qui s’était engagée à prendre en charge une centaine de migrants.
Les clandestins recueillis par l’Eglise ont été admis la semaine dernière dans un centre d’accueil de Rocca di Papa. De là, ils étaient censés être répartis au cours de cette semaine entre différents diocèses, mais les migrants ont pris la poudre d’escampette. La législation en vigueur garantit la liberté de mouvement aux migrants dans ces centres.