Le vice-président du conseil italien, Matteo Salvini et le Premier ministre hongrois, Viktor Orban ont eu mardi une entrevue à Milan, dans le cadre du rapprochement entre Rome et Budapest autour du dossier migratoire.
Certains observateurs estiment que l’entrevue entre ces deux figures majeures de l’extrême-droite en Europe symbolise un changement de cap préoccupant de l’Italie sur le vieux continent.
A propos, ces deux responsables, adeptes d’une ligne dure à l’encontre des clandestins qui débarquent en Europe, ont confirmé mardi devant les médias, être d’accord sur la nécessité de «défendre les frontières» de leurs pays contre l’immigration.
«Notre objectif est d’aider là où il y a des problèmes», entres autres, en Afrique, «pas d’apporter les problèmes chez nous», a indiqué le chef du gouvernement hongrois.
Faisant partie du premier gouvernement populiste de l’Union Européenne (UE) depuis près de trois mois, Matteo Salvini ne cesse de reprocher à cette communauté d’avoir abandonné l’Italie, celle-ci se retrouvant toute seule à s’occuper d’environ 700.000 clandestins arrivés sur ses côtes en l’espace de quatre ans.
Le leader de La Ligue a imposé sa «ligne dure» anti-migrants, notamment en s’opposant au débarquement des clandestins secourus par des navires humanitaires et en obligeant divers Etats membres de l’UE à trouver un terrain d’entente entre eux pour accueillir d’autres migrants bloqués par l’Italie en mer Méditerranée.
Salvini envisage de prendre, avec le chef du gouvernement hongrois, la direction d’un front souverainiste en perspective des élections européennes de 2019.
«Nous misons sur un axe, nous verrons ce qu’il sera possible de faire ensemble. Nous travaillons tous à la construction d’une autre Europe», a-t-il mis en garde.