Le gouvernement français mettra les entreprises françaises à contribution pour le compte du Budget 2019, pour contenir le déficit public alors que la croissance économique dans l’Hexagone est moins forte qu’escomptée, avec donc des rentrées fiscales en baisse.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire est revenu sur la baisse des cotisations patronales sur le Smic qui devait accompagner la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Prévue initialement pour le 1er janvier prochain, cette action est reportée à octobre 2019. Ce décalage de dix mois doit permettre à l’Etat d’économiser 2 milliards d’euros. Malgré tout, le gouvernement a décidé de maintenir la transformation du crédit d’impôt compétitivité en baisse de charges pérennes pour le 1er janvier prochain, un effort qui coûte à l’Etat 20 milliards d’euros.
Par ailleurs, l’Etat français a décidé d’augmenter aussi le taux du 5ème acompte de l’impôt sur les sociétés, pour les entreprises au chiffre d’affaire supérieur à 250.000 euros, ce qui doit lui faire gagner 1,3 milliards d’euros.
Bien que satisfaites dans l’ensemble des mesures du gouvernement en leur faveur, comme la suppression des cotisations salariales sur les heures supplémentaires, les entreprises sont irritées par le report de la baisse des cotisations salariales sur le Smic.
L’organisation patronale Médef ainsi que la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) soutiennent que les mesures du gouvernement ne font que résoudre un problème de très court terme pour la trésorerie de l’Etat en 2019, au détriment du coût des salaires, mais ne résolvent pas les vrais problèmes structurels du pays, avec une dépense publique qui pèse dans le Produit Intérieur Brut à hauteur de 57% alors que la moyenne européenne est autour de 50%.