C’est aujourd’hui vendredi que s’achève l’ultimatum adressé par Luigi di Maio, le vice-président du Conseil italien, à la Commission européenne pour parvenir à un accord sur la répartition des migrants bloqués à bord d’un navire des gardes-côtes italiens au port sicilien de Catane.
A défaut, l’Italie menace de suspendre en 2019, sa contribution au budget de l’Union européenne à compter de l’année prochaine.
Dans une vidéo postée jeudi soir sur Facebook, Luigi di Maio affirme que son Mouvement 5 Etoiles, au pouvoir dans le cadre d’une coalition avec la Ligue d’extrême droite, ne sera plus disposé à verser chaque année 20 milliards d’euros à l’Union européenne si rien ne sort de la réunion de la Commission européenne sur la répartition des 177 migrants à bord du navire italien Diciotti.
Le Diciotti a secouru la semaine dernière, des migrants qui se trouvaient sur une embarcation en Méditerranée, entre Malte et l’île italienne de Lampedusa.
Après cinq jours d’incertitude, le gouvernement italien l’a autorisé à accoster dans le port de Catane, en Sicile, où il a jeté l’ancre lundi soir. Mais sur ses 177 passagers, seuls 27 mineurs ont été autorisés à débarquer mercredi soir, les 150 adultes étant toujours confinés à bord du navire.
Cette nouvelle affaire est une illustration supplémentaire des tensions entre l’Italie et ses partenaires européens depuis l’arrivée au pouvoir début juin à Rome de la coalition formée par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles.
L’Italie n’est plus disposée à accueillir les migrants secourus en mer, exigeant de l’Europe une meilleure défense de ses frontières et une gestion collégiale des migrants qui débarquent sur ses côtes. Depuis 2014, le pays a enregistré plus de 650.000 arrivées de migrants.