Un audit demandé par le gouvernement français suite à l’effondrement du pont de Gênes en Italie a révélé que 30% des ponts sur les autoroutes et routes nationales de l’Hexagone gérées par l’Etat devraient faire l’objet de petites réparations, et que 7% de ces ponts pourraient même s’effondrer à terme.
Les conclusions de cet audit sont saisissantes. Le rapport juge «préoccupante» la dégradation des chaussées et des ouvrages d’art et qualifie de «vieillissant et dégradé» le réseau routier français non concédé à des sociétés privées, qui s’étend sur 12.000 kilomètres, s’ajoutant aux 9.000 kilomètres d’autoroutes concédées.
En moyenne, un pont n’est réparé que 22 ans après l’apparition des premières dégradations. La dégradation de ces ouvrages est liée aux hivers rigoureux, aux intempéries, à l’eau de pluie qui s’infiltre ayant tendance à attaquer la structure, et au trafic élevé avec des pics supérieurs à 30.000 véhicules par jour sur certaines portions. L’audit estime à 1,3 milliard d’euros en moyenne par an, les dépenses annuelles à prévoir pour l’entretien et la remise en état du réseau routier et autoroutier.
Sur la base des résultats de cet audit, le gouvernement français peut maintenant préparer le budget de la programmation des infrastructures.
Les autorités françaises ont été saisies par l’effondrement mardi matin d’une partie du pont Morandi à Gênes, en Italie. Quatre Français ont perdu la vie dans cette catastrophe qui a causé la mort d’au moins 39 personnes et blessé quinze autres.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « homicides involontaires et blessures involontaires ». Les investigations ont été confiées à la DGGN (Direction générale de la gendarmerie nationale).