Dans une interview publiée hier par le Journal du Dimanche, la secrétaire d’Etat française à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson a dévoilé ses pistes dont notamment un système de «bonus-malus», pour limiter l’utilisation du plastique en France.
Ce système de bonus-malus, qui devrait entrer en vigueur l’an prochain, fera qu’il sera plus cher d’acheter des produits en plastique non recyclable.
Selon la secrétaire d’Etat, le système ira jusqu’à 10% du prix des produits, mais elle n’a pas précisé dans quelle proportion le dispositif abaisserait le coût des objets en plastique recyclé et relèverait ceux qui ne le sont pas. Elle s’est également abstenue d’établir un calendrier pour la mise en place généralisée d’une consigne sur le plastique.
Brune Poirson a également rappelé que le plan du gouvernement en faveur du recyclage des plastiques passera par une baisse de la TVA sur le recyclage et la hausse de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) sur l’enfouissement, comme annoncé en avril dernier par le Premier ministre Edouard Philippe.
L’objectif du gouvernement français est d’arriver à un taux intégral de recyclage des plastiques d’ici 2025, ce qui était une promesse de campagne du président Emmanuel Macron.
Selon une étude publiée en mars par 60 Millions de consommateurs, seul un quart des emballages en plastique sont recyclés, de nombreux autres types de produits, comme des jouets en plastique, ne pouvant pas même l’être.
La France fait figure de mauvais élève sur le continent, figurant parmi les lanternes rouges européennes du recyclage des emballages en plastique, avec un taux de recyclage d’à peine plus de 20% contre une moyenne européenne de près de 41%, selon l’organisation PlasticsEurope, qui représente les producteurs européens de matières plastiques.