Au terme d’un mois d’escale à Marseille, l’Aquarius a repris le large mercredi pour continuer ses opérations de sauvetage de clandestins, bien que l’Italie et Malte lui refusent l’accès à ses ports.
« Rien, rien sauf la force menaçant la sécurité de notre navire … ne nous fera renoncer à notre triple mission : sauver, protéger, témoigner », a affirmé mercredi matin lors d’une conférence de presse le président de SOS Méditerranée France, Francis Vallat. A propos, c’est cette ONG et Médecins Sans Frontières (MSF) qui affrètent l’Aquarius. Ce bateau était en escale technique depuis un mois au port de Marseille. A présent, il reprend du service au large de la Libye, en Méditerranée.
« Malgré le contexte confus, nous repartons de manière responsable, sans provocation, mais nous repartons en étant fermes sur l’exigence que soit rendue possible notre action de sauvetage : sauver les personnes de la noyade, mais aussi aller dans un port sûr et le plus proche possible », a poursuivi M. Vallat, qui est contre tout débarquement de rescapés en Libye.
Le numéro un de SOS Méditerranée a assuré que les actions de l’Aquarius se feront « sous la coordination des autorités légales … aussi longtemps que la sécurité du navire ne sera pas menacée et qu’on n’exigera pas de nous un retour direct ou indirect en Libye ». Cette ONG a souligné qu’elle ne fait que se conformer à la législation maritime, selon laquelle « tout navire se doit de porter assistance à toute personne en danger sans autre considération ».